pourquoi je suis fan de ce genre de trucs spés... dès que ça sort un peu de l'ordinaire je deviens dingue et j'ai envie de faire aussi bien !

wooooo !

ooooh que je l'aime !

me réveiller au son de sa voix le matin sur chérie fm, pelotonnée dans mon lit, la journée déjà bien avancée laissant appercevoir les rayons du soleil à travers le vélux ouvert. monter le son quand mon père entre pour me demander ce qui ne va pas. gromeler "ça va, tout va bien" pour qu'il me foute la paix et me laisse l'écouter. franchement ce mec est un vrai bonheur !

faudra bien s'y résigner les zamis. je vous aime, vous inquiétez pas. c'est l'essentiel nan ?

tout va bien. TOUT VA BIEN.

croyez-moi bordel. j'ai jamais mal moi. vas-y étrangle-moi. vas-y. même pas peur de la mort. même pas peur de ma mort. même pas peur de la douleur, d'ailleurs tant qu'à mourir je prends l'option douleur. c'est plus sûr. vas-y, laisse moi prendre toutes les conneries du monde, laisse moi prendre l'armagnac, j'ai pas peur des gens. je les aime pas c'est tout. tout comme moi je m'aime pas. mais vas-y j'ai pas peur, rien à foutre, je crains rien du haut de mon égoïsme. je les regarde crever encore une fois et je me bute en beauté. et ça c'est pas un appel au secours, ça va pas, tu m'as vue, je vais bien faut arrêter. de croire que parce que je fais des crises d'angoisse je vais mal. pfiou. évidemment que je leur ai demandé de me laisser le temps que mon malaise passe. et puis quoi, j'allais gacher la fête de la zic à cause d'une connerie de malaise à la con ? tu m'as vue ? sérieux personne peut se porter mieux que moi. j'ai le smile et tout.

franchement sérieusement ça va. y'a gab, gab qui s'inquiète parce qu'inès se décalle. je choisis mon associabilité. je choisis, je m'amuse toute seule, je fais tous les trucs marrants qu'on peut faire toute seule. j'm'éclate quoi. je m'éclate. je m'amuse. je vis ma vie tranquillou. je suis en vacances. tout va bien. RAS.

vas-y lautréamont, défonce moi le cerveau avec ton poison de folie. vas-y nietzsche, dis-moi comment on fait pour être heureux. moi je m'en fouts. je vous bisouille.

bon voila, le plus dur ayant été d'envoyer mon formulaire pour recevoir ma carte de donneur d'organes (ici), il me reste encore quelques détails comme l'écriture de mon testament, de lettres pour mes plus proches amis et je serai prête à mourir. ben oui, on n'est jamais trop prudent. si ça se trouve demain je vais périr sous les roues d'un caroussel (mais oui, on y croit inès), ou je vais tomber du haut du pont de verdun et malencontreusement me noyer, ou que sais-je encore... dans ces cas là, j'aurai peut-être encore quelques bouts de moi assez en état pour qu'un autre en profite. se dire que même morte on peut encore servir à quelqu'un d'autre rend peut-être cette perspective moins terrifiante. sur cette note pleine d'humour et de légèreté, je vous invite à faire comme moi et à demander votre carte de donneur d'organes.
sinon je passe mon oral de français le 21, c'est à dire dans 3 jours. je pense fort à anabelle et badi qui doivent être en train de passer (le fliiiiiip)... merde les cocottes (surtout badi je précise sinon elle va me faire encore une crise de jalousie - quant à foutre la merde, autant qu'elle soit diarrhéique, selon elle), je l'ai bien senti quant aux révisions. les pauses café-clopes deviennent mes meilleures amies. ça rebooste en pleine période de stress et c'est meilleur que les 5 cachets de vitmines par jour d'anabelle.

bref.

non, rien.

inès, ou l'attrait du minimalisme nihiliste dans une gloire de langue...

mon mec : lautréamont (isidore pour les intimes)

des chaos de lautréamont à la violence de rimbaud en passant par l'essence sereine de nietzsche : je suis de celles qui vont au-delà des choses, je suis de celles qui cherchent les réponses. je cherche en moi. je suis de celles qui ne se contentent pas de la douceur de baudelaire ni des artifices d'un amour à la ronsard. je suis de celles qui cherchent dans la tempête, à là source des tourments, les tenants et les aboutissants de la souffrance et qui tirent leur substance vitale de création de cette douleur qui les assiège.
anouilh et lautréamont sont les compagnons de mes nuits d'insomnies et seuls les artistes malheureux savent m'appaiser quand rien ne va : la pluie qui tombe doucement sur l'asphalte ne me tire ni larmes ni nostalgie, il n'y a que dans les orages que je goûte à l'absolu... et pourtant, l'horizon continue obstinément à s'éloigner quand je tente de l'approcher, et je commence à croire qu'isidore ducasse jamais ne satisfera son besoin d'infini, même si sa création devait traverser les âges.

"je jetai mon illusion par delà les hommes, pareil à tous les hallucinés de l’arrière−monde" ; ainsi parlait zarathoustra. moi comme lui je plongerai dans les affres de la folie humaine et en tirerai une triste lucidité ; je serai peut-être quelqu'un de chiant, mais au moins j'aurai trouvé dans la lucidité de la détresse mes vérités existancielles, même si elle semblent difficiles à comprendre.

je saurai !