zarathoustra c'est mon mec.
des chaos de lautréamont à la violence de rimbaud en passant par l'essence sereine de nietzsche : je suis de celles qui vont au-delà des choses, je suis de celles qui cherchent les réponses. je cherche en moi. je suis de celles qui ne se contentent pas de la douceur de baudelaire ni des artifices d'un amour à la ronsard. je suis de celles qui cherchent dans la tempête, à là source des tourments, les tenants et les aboutissants de la souffrance et qui tirent leur substance vitale de création de cette douleur qui les assiège.
anouilh et lautréamont sont les compagnons de mes nuits d'insomnies et seuls les artistes malheureux savent m'appaiser quand rien ne va : la pluie qui tombe doucement sur l'asphalte ne me tire ni larmes ni nostalgie, il n'y a que dans les orages que je goûte à l'absolu... et pourtant, l'horizon continue obstinément à s'éloigner quand je tente de l'approcher, et je commence à croire qu'isidore ducasse jamais ne satisfera son besoin d'infini, même si sa création devait traverser les âges.
"je jetai mon illusion par delà les hommes, pareil à tous les hallucinés de l’arrière−monde" ; ainsi parlait zarathoustra. moi comme lui je plongerai dans les affres de la folie humaine et en tirerai une triste lucidité ; je serai peut-être quelqu'un de chiant, mais au moins j'aurai trouvé dans la lucidité de la détresse mes vérités existancielles, même si elle semblent difficiles à comprendre.
je saurai !